Concertation préalable au projet de nouveau captage d'eau dans la Meurthe
Espace dédié au projet de sécurisation de l’alimentation en eau potable de la Métropole du Grand Nancy
Questions suite concertation du 4/10
J’ai deux questions suite à la concertation du 3 octobre à Rosières-aux-Salines.
J’habite un endroit au bord de la Meurthe, l’originale pour ainsi dire. L’endroit est encore fréquenté par les poules d’eau, aigrettes, hérons pour l’instant. Le niveau de l’eau est bas toute l’année. L’été, l’eau disparait au milieu des roseaux envahissants et des lentilles d’eau. Plus loin, le cours d’eau laisse place à des iles qui sont apparues il y a quelques années tant le niveau est au plus bas. Selon ces observations, la question de la bonne gestion des eaux par les acteurs concernés se pose déjà depuis quelques temps.
Il y a encore plus de questions aujourd’hui sur la capacité à gérer l’eau face aux enjeux d’un tel projet de captage. A l’heure où Nancy Thermal s’achève, il faut capter l’eau des pays alentours pour servir la métropole.
Ma première question est la suivante :
Combien de temps faudra-t-il après le chantier pour que la biodiversité, pour ne pas dire tout l’écosystème, redeviennent au moins aussi riches qu’ils ne le sont aujourd’hui ? Car concernant la faune et la flore, il y a beaucoup plus de specimen concernés que ceux évoqués à la « concertation ». Quelque soit le parcours que vous choisirez, il va y avoir des dommages plus importants que ce qui a été dit. Cela concerne aussi, de toute évidence, les pratiques des habitants.
Mon autre question concerne les suites de la réalisation du projet :
Combien de temps faudra-t-il selon vous, d’après toutes les études déjà faites dans le cadre du projet, pour que la rivière au bord de laquelle je vis (ainsi que d’autres habitants) devienne une voie verte ou un parking après une autre « concertation » ?
Merci
Cette proposition est en cours d'évaluation
Bonjour et merci pour votre contribution et vos questions.
Pour répondre à votre première question, l'objectif de l'étude d'impact environnementale réalisée en amont du projet, dont le diagnostic écologique est la première composante, est, notamment, d’apprécier les effets prévisibles (directs et indirects, temporaires et permanents) du projet sur la faune, la flore, les habitats naturels et le fonctionnement écologique de l’aire d’étude.
La démarche adoptée consiste à définir, suite au diagnostic écologique, les mesures d’insertion écologique du projet dans son environnement : mesures d’évitement des effets dommageables prévisibles, de réduction des effets négatifs qui n’ont pu être évités, de compensation des effets résiduels notables.
L'ensemble des mesures d'évitement et de réduction d'ores et déjà adoptées sur ce projet (pose en majeure partie sous chemins communaux et chaussée, évitement des secteurs à enjeux écologiques forts, adaptation du calendrier de travaux par rapport aux périodes de reproduction et d'hivernage des espèces animales ...) permettent de réduire les impacts résiduels du projet à des niveaux très faibles. Ces mesures présentées en réunion publique seront détaillées dans le dossier d'autorisation environnementale, instruit par les services de l'Etat, et soumis à enquête publique.
Vous pointez également qu’il y a « beaucoup plus de spécimens… que ceux évoqués à la concertation ». Le diagnostic écologique présenté en réunion publique concerne uniquement les espèces faunistiques et floristiques patrimoniales (nécessitant une attention particulière, du fait de leur statut de rareté et/ou de leur niveau de menace). Dans les faits, près de 300 espèces végétales ont été, par exemple, recensées sur l'aire d'étude, et plus de 150 espèces animales. Grâce au choix du tracé, les constats sur le terrain relèvent au final peu d'espèces patrimoniales sur le tracé du projet. Les mesures prises pour les protéger contribueront à préserver l’ensemble des espèces.
Concernant l’impact sur les « pratiques des habitants », la canalisation étant enterrée à au moins 1 m de profondeur, tous les usages seront restitués après travaux conformément à l'existant avant travaux.
S’agissant de la Meurthe qui présente localement des niveaux d'eau faibles en basses eaux, la diversification de la ressource en eau participe, d'une part, à la sécurisation de l'alimentation en eau de la Métropole, et, d'autre part, à une meilleure gestion et préservation des ressources en eau sur l'ensemble des bassins versants amont de la Meurthe et de la Moselle. En conditions normales, la Métropole utilisera simultanément les deux ressources de la Meurthe et de la Moselle. Le débit prélevé sur la Meurthe représentera alors moins de 1% du débit moyen et moins de 5% en période de faible débit. La répartition pourra s'adapter en fonction du niveau des deux cours d'eau. L'impact restera donc limité et a contrario il sera réduit sur la Moselle qui elle sera moins sollicitée. Ces impacts sont étudiés en détails par des spécialistes en hydraulique et en écologie des milieux aquatiques mandatés par la Métropole afin de les réduire au maximum. Les prélèvements de la Métropole pour l'alimentation en eau potable sont des usages parmi d'autres des ressources (industries, canal, alimentation de la Vieille Meurthe...) qui s'inscriront dans un protocole global de gestion avec une priorisation des usages et des restrictions éventuelles pour certains d'entre eux.
La Direction de l'Eau et de l'Assainissement
Métropole du Grand Nancy
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