Consultation citoyenne pour la dénomination d'un espace public du nom d'une Résistante.
Votez du 18 juin 2025 au 30 juin 2025 inclus
Berthe BOUCHER (1896-1945)
Infirmière patriote.
Née en1896, son père Charles est maître carrier et sa mère, Maria, sans profession. Elle fréquente l'école communale où elle est remarquée pour son intelligence et poursuit jusqu'au brevet supérieur. Puis, elle est orientée, faute de moyens, en cours d'enseignement ménager.
Pendant la 1ère guerre mondiale, elle souhaite servir comme infirmière volontaire. Après une période de formation accélérée, dispensée par l'Union des Femmes de France, elle exerce à l'hôpital Sédillot à Nancy. C'est dans cet hôpital qu'elle rencontre Emile, soldat blessé à la guerre. Ils se plaisent et se marient en 1918. Ils auront deux enfants, Marie et Luc. Emile décède quelques années plus tard des suites de ses blessures. C'était un homme progressiste qui militait à la ligue des droits de l'homme et avait été initié au Grand Orient de France.
Veuve à 28 ans, elle réalise des travaux de blanchisserie pour subvenir à ses besoins. Mais, poussée par son entourage, elle prépare le concours d'entrée à la préfecture qu'elle réussit avec succès, devenant dix ans plus tard rédactrice principale au service des Eaux et Forêts. Elle milite au sein d'associations d'aide aux réfugiés et d'associations féministes. Elle s'inscrit à la ligue des droits de l'homme et est reçue à la Loge Paix et Humanité de l'obédience maçonnique mixte : le Droit Humain.
Les premières mesures antimaçonniques sont prises dés le début de l'Occupation. Appréhendant la répression, elle fait recouvrir de badigeon les fresques qui décorent les murs intérieurs du temple afin de les préserver et sauver ce patrimoine culturel. Elle n'échappe pas à la dénonciation. Elle est interdite d'exercer dans la fonction publique et est mutée à l'hôpital de Méreville. Elle n'aura de cesse de contribuer aux actions de lutte contre l'occupant.
Une Résistante déportée.
En 1937, elle est la première femme de la Loge à être vénérable. Fonctionnaire écartée en raison de son appartenance maçonnique, elle est mise sous surveillance dés le début de l'Occupation nazie.
Elle est arrêtée le 20 mai 1943 par la Gestapo pour fait de propagande et de résistance. Elle est d'abord incarcérée à la prison Charles III, où elle subit de mauvais traitements, puis déportée, envoyée à Ravensbrück par le convoi des 27 000, avec le matricule 27 069 et le triangle rouge des politiques.
Elle a choisi de donner sa vie pour ses idéaux contre le fascisme, pour l'égalité et la justice. Elle est gazée au printemps 1945.
Femme digne et forte, Bethe BOUCHET a reçu la médaille d'honneur des infirmières pour ses actes de courage et de dévouement pendant la première guerre.
Source : exposition "couleurs d'humanisme" de l'association Michel Dinet/Fraternité en Actes.
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