Consultation zone à faible émission du Grand Nancy
Participation du public par voie electronique
Recueil de propositions et observations du public
02/09/2024 - 02/10/2024
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Projet antidémocratique d'entrave à la liberté de circuler
La présentation est mensongère, la métropole du Grand Nancy n'est plus tenue de faire une ZFE-m, tout au plus ce territoire est considéré comme zone de vigilance. Ce projet est donc un véritable choix politique qui pose un certain nombre de problèmes sérieux.
En premier lieu, si il est conçu pour préserver le mode de vie d'une minorité vivant en milieu urbain, il aura des répercussion pour des citoyens n'y résidant pas. N'ayant même pas eu l'occasion de se prononcer ou non en défaveur, car non électeurs à Nancy. Ce qui pose un grave problème démocratique. D'autant plus que le territoire concerné par le projet est très vaste, dépasse le cadre exclusivement urbain et englobe nombre de communes de moindre importance non-concernées par la densité urbaine. Leurs résidents n'ont pas à payer les conséquences des choix politiques faits à Nancy.
J'ajoute que les usagers circulant dans la métropole et qui contribuent à son dynamisme et à sa richesse n'y sont souvent pas résidents, ils y viennent pour y travailler, des études, des soins, etc.. avec le mode de déplacement correspondant à leur mode de vie et ils seront les principaux impactés par un choix politique sur lequel ils n'auront pas été consultés. Car n'oublions pas qu'une ville, une agglomération, n'est pas une entité fermée. Elle est en relation avec d'autres territoires. Une agglomération ne peut pas ainsi créer rupture dans la continuité territoriale et entraver ainsi la liberté de circuler qui est censée être la règle dans un pays démocratique et attaché aux principes de libertés individuelles.
Ensuite, il pose un sérieux problème de justice sociale, ce qui est le comble pour une municipalité et une présidence métropolitaine qui affiche pourtant l'inverse politiquement. Car si les plus aisés pouvant s'offrir le SUV dernier cri n'auront aucun souci avec ce projet de ZFE, les plus modestes, les étudiants, les demandeurs d'emplois, les retraités aux petites pensions, les employés de ménage qui viennent nettoyer les appartements de la bourgeoisie nancéienne, etc..., eux seront les premiers impactés par votre mesure. Et vu les tarifs délirants du marché automobile actuel. j'entend certains déjà rétorquer qu'il leur restera le vélo et le bus, mais ça ne constitue nullement une réponse acceptable et qui ne correspond en rien à une réelle mobilité.
D'ailleurs j'ajoute que si on a une voiture en ville, c'est aussi pour pouvoir sortir de la ville. En bus ou en vélo, c'est quasi impossible et on ne vit pas encore dans des villes fortifiées où rien de rentre, ni n'en sort. Bref, cela constitue encore une entrave à la liberté de circuler. C'est aussi une entrave à la liberté de choix de l'automobiliste qui ne veut pas utiliser un véhicule récent bardé de technologies connectées, car la technologie doit rester une option, pas une obligation.
Pour continuer, on pourra évoquer le grand nombre de difficultés que va poser ce projet pour le tissu économique de l'agglomération. La liste est longue. Déjà, d'une part les artisans et commerçants qui vont devoir supporter un investissement lourd pour acquérir un véhicule correspondant à leur métier et dont certains n'auront pas les reins assez solide pour le réaliser. Il y aura aussi des entreprises sur le territoires de la métropole qui se verront entravées dans leur capacité de coopération avec d'autres acteurs économiques situés en dehors.
Mais aussi sur le plan du commerce, votre projet d'une ZFE très vaste englobant les zones commerciales en périphérie va exclure la clientèle venant des territoires environnants alors que non concernés au départ, comme à Houdement, Heillecourt, la Porte Verte à Essey, à Laxou la Sapinière,... ce qui pose encore un problème démocratique.
Etant limité sur le nombre de caractères on on va abréger. On pourrait parler du cas des véhicules de collection qui devraient faire l'objet d'une dérogation permanente comme dans les autres ZFE, de la question du diesel, que les autorités de ce pays ont encouragé ces dernières décennies, ce qui fait que c'est un type de carburation répandu aujourd'hui et que l'on voudrait désormais exclure. Les citoyens n'ont pas à payer pour des choix politiques faits auparavant.
Je terminerai sur la motivation de santé publique affichée. Ceci est plus qu'à nuancer. On sait maintenant que les morts attribués à la pollution sont le fait de maladies préexistantes non liées.
Enfin, si vous persistez dans ce projet tel qu'annoncé, attendez vous à une opposition ferme et déterminée.
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