Essey Quartier Kléber
Kléber - Cœur Plaine Rive Droite
Vous trouverez sur cette page la restitution de la phase 2 de la concertation, suivie des 1ers éléments expliquant le phasage du projet, et enfin, les questions abordées en réunion publique le 13 juin 2024.
En parallèle des études et afin de construire un quartier qui réponde aux usages et aux besoins de ses habitants, la Métropole du Grand Nancy et la commune d’Essey-lès-Nancy ont engagé depuis l’été 2022 une phase de concertation. Les premiers ateliers, avec le grand public et les acteurs économiques, menés en juin 2022 a permis d’orienter le plan guide.
Le samedi 13 mai 2023, plus de 60 personnes ont participé à un après-midi de concertation lors d’une marche exploratoire sur site suivie d’ateliers. À cette occasion, l’équipe d’urbanistes a fait un retour sur la 1ère phase de concertation et a présenté le plan guide qui définit la philosophie et les ambitions du projet.
Les ateliers de la phase 2 ont permis d’initier des réflexions sur différentes thématiques :
* Quelle identité pour le quartier : l’architecture
* Comment occuper le quartier : l’occupation des bâtiments et la végétalisation des espaces
* Comment dynamiser le secteur : urbanisme transitoire, animation du site en attendant que l’écoquartier se construise.
Vous trouverez une synthèse des contributions des participants sur les différentes thématiques ci-dessous.
En synthèse, les objectifs et les ambitions du projet
Lier les fragments
L’aménagement est pensé pour lier les fragments de ville construits à différentes époques et juxtaposés au fil du temps. Le quartier Mouzimpré, enclavé entre l’avenue de Brigachtal et les clôtures de l’ancienne caserne, la clinique Pasteur qui a pour projet de se développer et de s’étendre, le SDIS installé au sein de la caserne, l’Aérodrome et les terres agricoles au sud, la plaine Flageul en développement à l’ouest, le quartier de la porte verte et la zone d’activité à l’Est.
Le périmètre est également essentiel pour assurer la continuité du projet de trame verte et bleue, d’est en ouest entre la porte verte et la zone humide de la plaine Flageul, et du nord au sud entre les bassins des longues raies et les terres agricoles.
Le projet tisse les liens entre les fragments de ville et de nature.
Anticiper les évolutions
En incluant l’ancienne caserne militaire déjà urbanisée, ce secteur constitue une importante opportunité d’aménagement, alors que la mise en place nécessaire de la démarche ZAN réduit les possibilités d’imperméabilisation des sols.
Le projet propose un quartier non figé, aux usages réversibles et adaptables aux évolutions futures.
Un quartier accueillant les évolutions relatives aux moyens de transports, en réduisant la place de la voiture au sein du quartier, en créant des stationnements communs en superstructures potentiellement mutables, et en favorisant les transports en communs.
Un quartier adapté aux évolutions démographiques, ouvrant la possibilité à des densifications futures, et proposant des bâtiments favorisant les transformations et changements d’usages (surélévations, transformation des typologies de logements, transformation des parkings silos, adaptation des bâtiments à plusieurs types d’activités.)
Concertation
Les orientations de programmation du quartier sont définies en lien avec les habitants, la municipalité, la métropole du Grand Nancy et les acteurs locaux, qui ont participé à l’élaboration du plan guide lors de séances de concertation. La contribution des participants fait émerger trois thématiques récurrentes.
1. Un quartier exemplaire au service des habitants
Le quartier sera constitué de constructions durables, respectueuses de l’environnement, dans leurs usages et dans les modes constructifs employés. Les bâtiments existants seront conservés et l'utilisation de matériaux biossourcés ou géossourcés sera priorisée pour les nouvelles constructions.
Les usages et la programmation proposés seront au service des habitants et acteurs locaux. Les ateliers de concertations ont montré le souhait de mettre en place des espaces de partage entre les habitants. Une ressourcerie, recyclerie, des espaces associatifs, et des espaces partagés communs ont ainsi été évoqués.
La thématique de l'entraide est récurrente, avec la création d’un lieu réunissant l’ensemble des générations, et couvrant la totalité des parcours de vie. Un lieu rassemblant les enfants, les jeunes et les personnes âgées.
2. Un quartier agricole
La présence des terres agricoles a fait émergé un quartier lié à cette thématique, qui pourra être amplifiée et développée.
Le quartier pourrait ainsi accueillir des jardins partagés, des espaces de productions agricoles, une ferme pédagogique, de la médiation animale, voir l’organisation de marchés et espaces de vente en directe des producteurs locaux.
3. Un quartier lié aux espaces naturels
Les habitants imaginent un quartier au sein d’espaces naturels ou la végétation existante est conservée, amplifiée, formant un cadre propice à l’épanouissement de la biodiversité. La création d’aires de jeux, de parcours sportifs, adaptés à tous les âges en feront un quartier consacré au sport et aux loisirs.
PRESENTATION du PROJET
Un schéma directeur d’aménagement a été conçu sur le périmètre de l’ancienne caserne Kléber et sur le secteur de cœur plaine rive droite.
Plusieurs secteurs ont été définis, ainsi qu’un phasage des réalisations dans le temps :
- Phase 1 Kléber - Place d’armes et le « Parc Phytoremédiation »
- Phase 2 Kléber - Parc Nord
- Phase 3 Kléber - Parc Sud et « Parc Biodiversité »
- Phase 4 Opex
- Le CPRD Est peut, lui, être lancé indépendamment.
Développement durable
Un outil de pilotage a été mis en place afin de spécifiquement suivre la thématique environnementale à toutes les étapes du projet, en accord avec les ambitions environnementales préalablement établies.
Les engagements environnementaux ont été conçus en se basant sur le référentiel Ecoquartier, en sélectionnant les critères applicables, les plus adaptés au projet et les plus pertinents, à savoir :
- la proposition d’un urbanisme permettant d'anticiper et de s'adapter aux risques et au changement climatique
- la limitation de la production des déchets, développer et consolider des filières de valorisation et de recyclage dans une logique d’économie circulaire
- la préservation de la ressource en eau et en assurer une gestion qualitative et économe
- la préservation, restauration et valorisation de la biodiversité, les sols et les milieux naturels
- l’optimisation de l'utilisation des ressources et développer les filières locales et les circuits courts
- la favorisation des modes actifs, transports collectifs et offres alternatives de déplacement pour décarboner les mobilités
- un travail axé en priorité sur la ville existante et proposer une densité adaptée pour lutter contre l'artificialisation des sols
- la mise en oeuvre des conditions du vivre-ensemble et de la solidarité
- la valorisation du patrimoine naturel et bâti, l'histoire et l'identité du site
- l’intégration de la dimension financière tout au long du projet dans une approche en coût global
- la prise en compte les pratiques des usagers et les contraintes des gestionnaires dans les choix de conception tout au long du projet
Kléber - Place d'Armes
L’accès au quartier
Le quartier est desservi par une nouvelle voie, se raccordant à l’Est sur l’avenue de Brigachtal et reliant à l’ouest la plaine Flageul. Cette voie passe entre la clinique Pasteur et la place d’armes, dessert les nouvelles constructions prévues au sud du quartier Mouzimpré, avant de relier la rue Christian Moench située sur la plaine Flageul à Tomblaine. D’un caractère urbain à proximité de Brigachtal et de Mouzimpré, la voie devient sinueuse et reprend le tracé des voies existantes afin de préserver la végétation spontanée qui constitue une véritable réserve de biodiversité.
Des connexions sont prévues sur les rues Christian Moench et le chemin de Mouzimpré afin de désenclaver les quartiers existants.
Le carrefour
Un carrefour est créé sur l’avenue Brigachtal pour gérer les flux venant de quatres voies : l’Avenue de Brigachtal, la rue Kléber, la rue du 8 mai 1945, et la nouvelle voie de desserte du quartier. Ce carrefour permet le passage d’un transport en commun en site propre de type bus à haut niveau de service.
Kléber et la place d’armes
L’entrée historique du site, centrée sur la place d’armes, est exclusivement réservée aux piétons afin de créer une première approche apaisée du site. Un chemin central planté et bordé d'arbres évoque une entrée de parc. On passe ainsi d’un environnement très urbain à proximité de l’avenue de Brigachtal, à un quartier apaisé marqué par la place d’armes végétalisées.
Cette place accueille une programmation orientée vers la production agricole et marquant le thème du quartier.
Deux bâtiments conservés cadrent la place, et marquent le début d’une série de bâtiments inspirés de la typologie de la caserne, et dédiés à une programmation d’activités. Cette disposition crée un espace tampon entre les nuisances sonores du centre d'entraînement du SDIS et les logements situés à l’ouest de la voie d’accès au quartier.
Le chemin central arboré, traverse la place d’armes, la zone d’activité, et termine sur une place marquant le début du parc linéaire qui structure l’aménagement.
Des aménagements à travailler qui seront pris en charge par la métropole à hauteur de 4 millions d’euros sur 7 ans.
Le parc
Un espace fortement végétalisé qualitatif, qui répond aux souhaits émis par les citoyens durant les deux phases de concertation, qui rendra attractives les programmations immobilières futures, et proposera des activités en lien avec la nature aux habitants des quartiers proches d’Essey-lès-Nancy, comme aux Grands nancéiens.
Le parc est une composante essentielle du quartier. Long de plus d’un kilomètre, il relie la zone humide à l’ouest, aux terres conservées à l’Est. La programmation du parc accompagne la transition entre ces deux extrémités.
A proximité de la zone humide, le parc biodiversité offre des réserves naturelles et inaccessibles, refuges pour la faune. La végétation spontanée est conservée, amplifiée, conférant à cette partie du parc un caractère naturel.
Au centre, un projet de phytoremédiation permet de dépolluer les terres du site, à l’aide de démonstrateurs ayant pour objectif d’informer les passants sur la nature des techniques utilisées. Au milieu de ces dispositifs, un espace est aménagé afin d’accueillir des usages liés au divertissement, au sport et aux loisirs.
En lien avec les terres agricoles conservées, le parc se transforme en aire de pâturage, et d’agriculture expérimentale, diffusant la thématique agricole au cœur du projet, et créant la transition entre la partie centrale du parc dédiés aux loisirs, et les 35 ha d’exploitations agricoles à l’est.
Un chemin traverse le parc d’est en ouest et permet aux promeneurs d’expérimenter trois ambiances : l’agriculture, la nature, et le loisir.
PHASE 1
Des opérations d’aménagement de ce site d’une très grande surface, à envisager sur des dizaines d’années. Un phasage des travaux qui permettra de réorienter les futurs aménagements en fonction des ambitions et contraintes, sociétales, environnementales, budgétaires des années à venir, tout en commençant à réaliser les premiers programmes en pensant les réseaux en amont (la gestion de l’eau notamment) à l’aune des changements climatiques attendus.
Projection sur les surfaces constructibles autour de la Place d’armes et le long du Parc central, sans présager aujourd’hui des formes d’habitat à venir.
Un parking silo de 3 niveaux pour laisser libre le plus de surface possible à la végétalisation et aux usages récréatifs.
A l’issue de cette première phase (estimée à 7 ans), le projet pourra être évalué -voire adapté- avant de se poursuivre sur les phases ultérieures :
- Phase 2 Kléber - Parc Nord
- Phase 3 Kléber - Parc Sud et « Parc Biodiversité »
- Phase 4 Opex
REUNION PUBLIQUE de Restitution de la phase 2 de la concertation et présentation du Plan guide
Jeudi 13 juin 2024 18h Espace BERIN, Essey-lès-Nancy
Q. Le plan guide ne propose pas une représentation claire de la répartition publique/privée des logements. Quels éléments sont aujourd’hui définis sur la programmation future ?
R. Aujourd’hui, la Métropole en lien avec la commune d’Essey-lès-Nancy, estime la part des logements sociaux à développer sur l’ensemble du site : environ 30% répartir en locatif social et accession sociale. Pour le reste de la programmation, il faut attendre le recrutement d’un Aménageur qui sera chargé de travailler le détail des aménagements et le découpage des ilots à construire et à vendre (pour des bailleurs sociaux et à des promoteurs privés pour le reste). Autre élément à prendre en considération, le programme s’étendra sur plusieurs dizaines d’années. Différentes phases de travaux seront définies progressivement, de manière à revoir régulièrement l’ambition des aménagements à l’aune des priorités politiques, sociétales, environnementales et budgétaires.
Q. Les éléments présentés du Plan guide préfigurent un projet global complexe et ambitieux. La pression foncière et la conjoncture peu favorable aux investissements ne peuvent-elles mettre à mal le projet à moyen et long termes ?
R. Pour garantir la faisabilité des opérations immobilières, la Métropole du Grand Nancy a fait le choix de prendre en charge une partie des équipements publics de la 1ère phase d’aménagement (réhabilitation de la place d’armes, carrefour Brigachtal, parking en ouvrage, …) soit une dépense de 4 Millions d’euros sur 5 à 8 ans. Le financement du Parc, pour préserver des opérations immobilières une bande de 1 km de long et de 100m de large sera quant à lui assumé en totalité par des financements publics dont une grande partie par des subventions attribuées à la métropole pour des programmes de recherche sur la dépollution des sols par la renaturation du site. . Cet élément central répond à des préoccupations révélées durant les phases de concertation, pour un écoquartier fortement végétalisé, accessible aux habitants des quartiers adjacents, mais également aux Grands Nancéiens pour des activités de sports et de loisirs encore à définir. A titre d’illustration, le Parc central pourrait accueillir des espaces de jeux, des activités sportives, des zones de pâturage pour des animaux, et même, au vu de sa dimension importante, une zone sauvage rendue au développement de la biodiversité à son extrémité côté Plaine Flageul à Tomblaine A côté du Parc, il est également envisagé de mixer des programmations immobilières pour du logement et des activités, ceci de manière à rendre vivant ce nouveau quartier, tous les jours et à toute heure. L’enjeu est fort pour la commune en terme démographique, car elle ne dispose plus de foncier disponible pour la construction. Il est aussi prévu de maintenir à proximité une activité agricole.
Q. Comment se fera l’accès au site ? Aujourd’hui le carrefour avec l’avenue de Brigachtal est déjà problématique.
R. Le réaménagement du carrefour fait partie de la 1ère phase des travaux envisagés. Une voirie à double sens de circulation longerait la Place d’Armes du côté de la Clinique, longerait le Parc central et finirait du côté de la Plaine Flageul. En termes de transports en commun, après la mise en circulation de la Ligne 1 de trolley, il est prévu d’instaurer un site propre de circulation pour Bus à haute qualité de service (BHNS) dans le cas où la Ligne 3 passerait par l’avenue de Brigachtal. La concertation sur les BHNS est toujours en cours. A long terme, lorsque seront engagés les dernières phases du projet, établir une 2ème entrée/sortie de l’écoquartier du côté de la Plaine Flageul à Tomblaine réduira la pression sur l’avenue de Brigachtal.
Q. Pas d’écoquartier digne de ce nom sans une réduction forte des déplacements. Est-il prévu d’accueillir des emplois sur le site ?
R. Tout devra être précisé concernant les programmations immobilières. La métropole du Grand Nancy est, néanmoins, déjà engagée dans un travail sur un Schéma d’accueil des entreprises. En revanche, en termes de commerces, les réflexions devront prendre en compte la proximité directe de la Porte Verte et le maintien du tissu économique en centre ville d’Essey-lès-Nancy.
Q. Qu’en est-il de la pollution du site des anciennes casernes Kléber ?
R. L’armée a réalisé la pollution pyrotechnique en abandonnant le site. L’EPFGE (Etablissement publique foncier propriétaire actuellement de la caserne) a réalisé et réalisera encore dans les prochains mois, l’essentiel des travaux de dépollution aux hydrocarbures. Enfin, des actions plus ponctuelle de dépollution des hydrocarbures à des endroits bien précis seront déployées progressivement pour pouvoir accueillir un usage résidentiel.
En parallèle, au sein du parc, une collaboration avec la recherche universitaire et entrepreneuriale va expérimenter une dépollution par les plantes sur une période de 15 ans. Ce qui va permettre une économie substantielle par rapport un décaissement pur et simple des terres polluées.
Le prochain RDV de la concertation : Enquête publique sur le PLU intercommunal au printemps 2025