Essey Quartier Kléber
Kléber - Cœur Plaine Rive Droite
Cette phase #1 de la concertation, qui s'est déroulée d'avril à juin 2022, avait pour objectif de mettre un large panel d'acteurs, concernés directement ou indirectement par le projet, en situation de dialogue autour des enjeux du site et de sa situation dans Essey-lès-Nancy et au sein de la Métropole.
LA METHODE
Une même méthode de travail en ateliers participatifs, basée sur une projection individuelle (habitants, usagers) ou collective (socioprofessionnels, élus, instances participatives) à partir d'un fond de carte du site (dessins et annotations).
Atelier 1 : Elus 07/04/2022 - 14h
Atelier 2 : Acteurs locaux 02/06/2022 - 16h
Atelier 3 : Riverains 02/06/2022 - 18h30
Dans le même temps, un espace ouvert sur la plateforme métropolitaine de participation citoyenne, permettant notamment de diffuser un grand nombre d'informations sur le site et son passé militaire, le projet et ses différentes phases d'avancement. Un espace contributif (cf l'onglet Je propose !) restera actif tout au long des phases du projet d'aménagement de Kléber et de Plaines Rive Droite.
De cette matière, l'équipe Wald Artelia a constitué une synthèse de la concertation par une analyse fine des données dessinées et écrites. Les informations recueillies lors des séances complètent les éléments du diagnostic, et servent de support à l’ établissement du programme du quartier. L’analyse des dessins révèle les sujets les plus abordés qui ont été classés selon des thèmes tels que les constructions, le paysage, les accès, la place d’armes, les mobilités, l'énergie. Le nombre d’apparition de certains mots permet d’évaluer l’importance qui leur est accordée.
LES CARTES DE SYNTHESE
Suite à cette analyse, des cartes de synthèse de chaque atelier ont été établies, pour constituer de véritables supports lors de la définition des scénarios. Aucun sujet, thème, ou élément de programmation possible n’a été suggéré au début des ateliers. Ainsi un mot ayant un pourcentage d’apparition faible ne signifie pas qu’il est sans intérêt. Inversement, un mot ayant un pourcentage élevé ne sera peut-être pas retenu car non adapté aux contraintes du site.
La première séance d'atelier avec les élus a été déterminante pour cerner les volontés et engagements politiques en jeu pour la requalification de l’ancienne caserne et le futur du secteur cœur plaines rive droite. Le site constitue en effet la principale réserve foncière disponible à Essey-lès-Nancy pour les années à venir.
La volonté de maintenir les terres agricoles a clairement été exprimée par les élus avant la séance de concertation, et apparaît dans la moitié des dessins analysés. L’ancienne caserne a été désignée comme secteur prioritaire dédié principalement à l’urbanisation.
La couleur verte est très présente dans les dessins, exprimant le désir d’espaces naturels et de quartier intégré à la nature. C’est ainsi que le mot Parc apparaît dans 56 % des propositions, comme c’est le cas pour la place d’arme qui serait végétalisée.
Sur le secteur Cœur plaine Rive droite, le maintien des terres agricoles s’accompagne aussi par une diversification des activités comme les jardins partagés, le maraîchage (25%), la ferme pédagogique.
Désenclaver Mouzimpré semble passer pour certains participants par la création d’un autre accès au futur quartier, proposé dans 44% des cas sur l’avenue de Brigachtal.
Le second atelier a réuni les acteurs locaux ayant une utilisation spécifique du site, ou ses abords, et pouvant apporter un regard avisé sur son fonctionnement et faire part de leurs besoins et contraintes particulières à prendre en compte dans le projet. Étaient présents la crèche, la clinique Pasteur, le SDIS, la chambre de l’agriculture, la Solorem et la Métropole du Grand Nancy pour un total de dix propositions relevées.
Des échanges doivent encore être établis avec l'aérodrome.
Les thèmes principaux sont identiques au premier atelier. La place d’arme est imaginée principalement végétalisée (50%), cependant deux participants évoquent la possibilité d’y implanter des constructions afin de redéfinir ses limites.
La volonté de parc apparaît dans 60% des cas, soulignant la nécessité de lieux de contact avec les espaces naturels, et la préservation des terres agricoles.
Le SDIS a communiqué ses contraintes d’accès et leurs projets d'éco-jardin ouverts sur le quartier.
Les sujets de mutualisation de moyens ont été évoquées, que ce soit à travers un restaurant inter-entreprise, l’extension de la crèche et l’ouverture de berceaux pour la clinique et le SDIS, ou encore les stationnements.
Les parkings en commun sont évoqués dans 40 %, des propositions ce qui montre la volonté de diminuer la place de la voiture au sein du nouveau quartier.
Sur le volet programmatique, la question des relations intergénérationnelles est posée, avec une nécessité selon les participants, d’intégrer des structures adaptées à la jeunesse (30%) à l’enfance (école, crèche 40%), mais aussi aux séniors avec les résidences autonomies (20%) reliées implicitement à des commerces de proximité, aux transports et aux services.
Enfin, le dernier atelier fut consacré à l’expression des riverains. Voisins du projet, ou futurs utilisateurs, il s’agit d’une étape cruciale pour la réussite du projet: Construire un quartier au service de ses usagers.
Une trentaine de personnes, répartis par groupe de huit, ont donc réfléchi individuellement ou en équipe à leur projet idéal. La vision globale de toutes les informations récupérées montre que les réflexions se sont portées sur les usages et l’aspect programmatique du projet.
En plus des relations aux espaces naturels qui ressortent une nouvelle fois et auxquelles il faudra être attentif, les riverains ont imaginé des aménagements dédiés à la pratique du sport et des jeux. L'aspect ludique est en effet une nouveauté par rapport aux ateliers élus et acteurs locaux.
Les riverains ont également exprimé le lien vers la plaine Flageul, et l’intégration du projet à grande échelle avec les opérations annexes.
Des usages développant la vie en communauté ont été proposés, avec les jardins partagés (27%), les maisons intergénérationnelles (9%) et les stationnements en commun (15%) Cependant la tendance reste à la proposition d’habitats individuels, présents dans 36% des dessins.
Certains riverains ont été attentifs à la continuité écologique (18%) à préserver et créer sur le projet.
LES SUITES A DONNER
Soucieux du développement durable (biodiversité et des paysages, ressource en eau, écologie urbaine, constructions durables, vivre ensemble et solidarité, attractivité du territoire...) et des principes d'un urbanisme écologique (performance énergétique des bâtiments, îlots de fraîcheur, éclairages discrets, réemploi et matériaux biosourcés, sols poreux, respect de la biodiversité...), un certain nombre d'objectifs se dessine :
La caserne sera le support de la nouvelle identité de ce morceau de ville, et point de départ d’une nouvelle histoire commune entre les fragments qui existent côte à côte.
L’existant est fragmenté par la temporalité des aménagements, la construction des quartiers en différentes époques, et la création de l’avenue Brigachtal. Le nouveau projet d’aménagement est l’occasion de reformer l’unité du quartier, et amorcer les liens avec les communes environnantes.
Le nouveau projet doit relier des entités aujourd’hui identifiées comme séparées: caserne Kléber, zone opex, zone phytomanagement, activités agricoles, projet de transport en commun, bassins des longues raies, zone d’activité, villes et quartiers limitrophes.
Une approche géographique, dépassant les limites administratives dont les usages s'affranchissent de toute façon.
L’eau, le transport, les circulations, la végétation, les productions agricoles sont pensées de manière globale, au sein d'un écosystème, que le projet fait apparaître et met en valeur.
Les relations entre production et lieux de vente, renforcent l’appartenance au quartier.
La période actuelle est mise à profit pour définir, sur la base des éléments de diagnostic croisés avec le travail de concertation, des approches possibles en termes d'aménagements et travailler plus finement les orientations qui évolueront pour aboutir aux schémas directeurs d'aménagement des deux secteurs de la caserne Kléber puis de Cœur Plaines rive droite courant 2023.