Essey Quartier Kléber
Kléber - Cœur Plaine Rive Droite
L'histoire militaire du périmètre du projet est aujourd'hui indissociable de l'identité du quartier. Si l'avenir fera probablement évoluer l'identité de la zone en lui associant de nouveaux "usages" très différents, la mémoire de l'histoire du site vous est proposée sur cette page.
Source : Etude Dekra Conseil HSE datant de 2012.
La Guerre de 1870
Carte montrant les déplacements et les combats des belligérants durant la campagne de 1870-1871 (internet)
Le 19 juillet 1870, la France déclare la guerre à la Prusse. Nancy voit passer les troupes françaises qui se dirigent vers Metz. Les nouvelles des premières défaites arrivent peu après. Les troupes allemandes battent les troupes françaises et atteignent Nancy le 12 août. La ville qui n’a pas les capacités d’assurer sa défense est déclarée ville ouverte. Elle est occupée sans combat. Nancy reste occupée par les allemands tant que les autres places lorraines ne sont pas assiégées. Puis, le front s’éloignant vers l’ouest, Nancy deviendra une étape importante dans les liaisons avec l’Allemagne.
Deux jours après la défaite de Sedan et la capture de Napoléon III, le 2 septembre 1870, la IIIème république est proclamée. Le gouvernement provisoire décide la guerre à outrance. Les combats se déroulent dans l’est du pays et autour de Paris assiégée. Le 10 mai 1871, la France perd l’Alsace, la quasi-totalité de la Moselle, et le tiers de la Meurthe. Nancy se retrouve ainsi à 25 kilomètres de la nouvelle frontière.
Carte représentant la position de Nancy (en rouge) par rapport à la partie du territoire annexé par l’Allemagne suite à la capitulation de la France en 1871 (en bleu)
Les troupes allemandes, occupent Nancy (de septembre 1871 au 1er août 1873), pour s’assurer du paiement des indemnités de guerre. Durant la guerre de 1870-71, la ville de Nancy est déclarée ville ouverte, les troupes allemandes l’occupent sans combat, les forces française s’étant repliées.
La 1ère Guerre mondiale
Caserne KLEBER en 1913 (internet)
En 1912, l’état commence la construction de casernement (Kleber) afin de positionner des troupes au plus près de la nouvelle frontière dessinée suite à la perte de l’Alsace et de la Lorraine. En 1913, le 69ème Régiment d’infanterie de ligne prend possession de la caserne, il y restera jusqu’à la déclaration de la guerre en 1914.
Le 28 juin 1914 l’assassinat à Sarajevo de l’archiduc François Ferdinand, héritier du trône des Habsbourg sera le prétexte de l’entrée en guerre de l’Autriche le 28 juillet, le 31 le Reich allemand proclame "l’état de guerre" puis la mobilisation générale et déclare la guerre à la Russie. En France, la mobilisation est fixée au dimanche 2 août. Le 3 août, l’Allemagne déclare la guerre à la France. Le 4 août l’Allemagne envahie le Luxembourg et la Belgique, provoquant l’entrée en guerre de la Grande-Bretagne.
Dès la déclaration de guerre, le 69ème RI quitte la caserne Kleber pour se rendre sur la ligne de front. La caserne devient le centre d’instruction et de repos.
Le 2 août 1914, les Nancéens sont enthousiastes à l’annonce de l’entrée des troupes françaises à Mulhouse. Mais suite à l’offensive Allemande en Belgique et la progression Française bloquée en Moselle à Morhange. Les troupes françaises refluent sur Nancy et font craindre à l’abandon de Nancy. Le général de Castelnau qui commandait le 37ème RI stationné à Nancy dans la caserne Landremont (actuellement caserne Verneau) remporte la première grande victoire Française à la bataille du Grand-Couronné et protège ainsi Nancy. Les allemands l’évoqueront en parlant de « désastre pour le Reich ». Résolus à emporter la décision devant Nancy, ils tentent une nouvelle offensive. Prévue pour le 1er septembre, elle ne peut débuter que le 4.
Du 4 au 12 septembre 1914, alors que des éléments lui ont été retirés pour être envoyés à l’ouest, Castelnau avec comme adjoint le général Léon Durand, commandant le 2e GDR (groupe de réserve) lutte à 1 contre 4 avec 60% de réservistes, contre la moitié de l’armée impériale. Les assauts contre Ste Geneviève, contre Amance, pour le défilé de l’Amezule commandant la route de Nancy, pour s’emparer du Léomont et de bien d’autres positions, seront sanglants pour les allemands et pour les défenseurs.
Dans la nuit du 9 au 10 septembre, sentant la victoire leur échapper faute d’avoir percer les lignes françaises, les allemands bombardent Nancy avant de se replier sur les lignes d’assaut initiales.
Carte des combats de 1914 - 1915 montrant la ligne de front qui n’évoluera plus jusqu’en 1918 (internet)
Les pertes sont lourdes des deux côtés alors que les adversaires sont revenus sur leur ligne de départ d’août 14. Les allemands ont juste gagné quelques positions dans la forêt de Parroy. Jusqu’à la fin de la guerre, les positions ne changeront pratiquement pas. Le front ne bougeant plus, les Allemands décident en janvier 1916 de bombarder Nancy à l’aide d’un canon à longue protée, le Gros Max.
Canon longue portée MAX en position
Le centre de Nancy est l’objectif de ces bombardements ; le 1er janvier, les quartiers rue Jeanne d'Arc et place de la Croix de Bourgogne sont sérieusement touchés, alors qu'à Jarville, la gare et les casernes sont anéanties. Le secteur d’étude, qui est à l’époque un casernement ne fera pas l’objet de bombardement durant tout le conflit.
Le 4 janvier, un nouveau bombardement fait dire au préfet : "On sait à merveille à Nancy que l'ennemi ne vise aucun objectif militaire, que les crimes qu'il peut commettre sont de nul effet sur les opérations de guerre, que son seul but est d'affoler une population laborieuse".
Rue du grand Verger bombardée le 17/10/1917 (internet)
Le 26 Février 1916, 35 obus sont tirés sur Nancy et 5 sur Lunéville. La riposte française devient moins précise, les tirs manquent de précision et les obus s'éparpillent sur tout le bois de Morville, autour du Gros Max provoquant la panique chez les servants. Cependant un avion de reconnaissance repère l'emplacement de la pièce permettant ainsi d'ajuster les tirs de l'artillerie. Plusieurs obus éclatent sur le revêtement en béton de la chambre à munitions tuant 7 hommes.
Fin juillet 1916 le Gros Max est à nouveau touché et 28 hommes grièvement blessés doivent être évacués. Plus d'une dizaine de tirs sont encore exécutés sur Nancy, Lunéville et Dombasle.
Gare de Nancy (internet)
Le 9 septembre 1916, un obus tombe, sans exploser, au 106 de la rue de Saint Dizier à Nancy.
Le 16 février 1917, après avoir tiré 12 obus et fait 3 morts le Gros Max est gravement endommagé par un obus tiré par l'artillerie ou l'aviation renseignée par une patriote castelsalinoise du nom de Jeanne Tournaire. Le Gros Max se tait définitivement. Le 25 février 1917, l’assaut allemand sur Nancy est définitivement bloqué. Les troupes allemandes quittent le secteur pour renforcer d’autres fronts.
Bombe d’avion
Obus de 380mm allemand
Pendant la Grande Guerre, la ville de Nancy a été bombardée par canons (65 obus de 130 m/m, 97 obus de 380 m/m), par dirigeables (33 bombes) et par avions (83 bombardements et 991 bombes) au total 103 bombardements, 1186 engins de tous calibres faisant 177 tués dont 120 civils et 311 blessés.
Le centre de Nancy est l’objectif des bombardements. A cette date, seul la caserne Kleber est construite, le terrain d’aviation n’existe pas encore, et la caserne ne sera pas bombardée.
Carte représentative de la zone ciblée par les allemands de 1914 à 1917 (DEKRA)
Sur la carte ci-dessus, on peut remarquer suite au relevé des points d’impacts définis d’après les documents récupérés auprès des archives départementales que les tirs et bombardements sont concentrés sur le centre-ville, Les allemands voulant semer la terreur chez la population civile de la ville afin d’affaiblir l’esprit combatif de la France.
Durant le conflit, la caserne Kleber n’a pas été la cible de bombardements ou de combats. Les Allemands ont cherchés à détruire le centre de Nancy avec leur artillerie a longue portée (canon surnommé le gros MAX) afin de saper le moral de la population et de désorganiser le ravitaillement en bombardant la gare et les services administratifs.
L'entre deux guerres
Vue générale de la Base Aérienne 121 en 1939 (internet)
En 1920, la caserne Kleber est cédée par l’armée de terre au profit de l’armée de l’air et devient le casernement du 33ème Régiment d’aviation d’Essey les Nancy qui est équipé d’avions de reconnaissance type Farman.
Le 3 mai 1930, le 33ème Régiment d’Aviation Mixte est dissout et rentre en France. Le 33ème Régiment d’Aviation d’Observation est reconstitué le 1er novembre 1930 et se voit basé à Nancy-Essey. Trois Groupes de Reconnaissance forment ce 33ème R.A.O. En juillet 1932, une réorganisation crée une Armée de l'Air autonome.
Les Régiments disparaissent pour laisser place à des Escadres Aériennes. En novembre 1936 le 2ème Groupe touche des Potez 522 moteur Lorraine Petrel 720CV, puis des Potez 54 en 1938. Nous sommes dans des périodes de perfectionnement des qualités du groupe. De multiples exercices sont réalisés tels les vols de nuit, le mitraillage au sol, les vols en groupe.
A la veille de la mobilisation, la 33ème Escadre disparaît et chaque Groupe reprend son autonomie le 28 août 1939.
La 2ème Guerre mondiale
Invasion de la France par les troupes allemandes en 1940 (internet)
Le 3 septembre 1939, la France et le Royaume Uni déclarent la guerre à l’Allemagne mais ne franchissent pas la frontière allemande. Sur le front Ouest les belligérants restent passifs : cette période portera le nom de drôle de guerre. Le 10 mai 1940, les forces allemandes passent à l’offensive et envahissent les Pays Bas, la Belgique et le Luxembourg. Immédiatement, les armées françaises et anglaises se portent au devant des armées ennemies en entrant en Belgique et en délaissant le secteur des Ardennes réputé infranchissable.
Contre toute attente, c’est à Sedan que les Panzer division passent et percent le front le 14 mai 1940. Une brèche de 60 kms est ainsi ouverte et permet aux armées allemandes de remonter vers le Nord et d’encercler les armées françaises ainsi que le corps expéditionnaire anglais à Dunkerque. Le 5 juin 1940, les Allemands attaquent avec 100 divisions les restes de l’armée française qui se replient sur l’Aisne et la Somme.
Lors de la campagne de 1940, alors que les allemands percent le front à Sedan, Nancy et plus particulièrement la base aérienne d’Essey les Nancy subit plusieurs bombardements aériens de la Luftwaffe. Lors de ces bombardements, seul le terrain d’aviation et les hangars furent touchés, le but de la Luftwaffe étant de détruire les avions au sol afin de gagner la maitrise du ciel. Le site objet de l’étude fût épargné du fait de son éloignement des hangars et de la piste d’aviation. Suite à l'avance rapide des troupes allemandes lors de la percée de Sedan, le terrain d’aviation et la caserne seront abandonnés le 10 juin 1940 par les forces aériennes française qui se replient sur des bases plus au sud après avoir détruit les réservoirs de carburant.
Zone de reddition des 200 000 soldats français en 1940
Le 20 juin 1940, 200 000 soldats Français encerclés dans le triangle Toul, Colombey Les Belles, Sion déposent les armes et partent en captivités. Le 18 juin, Nancy est déclarée ville ouverte. Le 6e CA tient Nancy (423e Pionniers dans la ville, 167e Rif au Nord, 160e et 162e Rif à l’Est et 168e Rif au Sud).
Les reconnaissances aériennes allemandes conduisent le groupement von Scheele à s’infiltrer entre le 6e CA et le 42e CA qui tient Toul (c’est la trouée d’Aingeray). Si bien que le 6e CA va se trouver pris entre le groupement von Scheele et les deux divisions d’infanterie (212e et 258e ID) qui arrivent par le Nord et le Nord-est. Des combats ont lieu à Essey et Malzéville malgré la protestation des Maires qui considèrent leur ville comme étant ouverte. C’est le Lcl Béchet (423e Pionniers), fait prisonnier par von Scheele qui fera cesser le feu aux unités, qui après avoir saboté leur armement réussiront, pour la majeure partie, à rejoindre la Suisse.
La campagne de France terminée, la Luftwaffe s’installe sur le terrain d’aviation qu’elle utilise pour faire de la culture céréalière jusqu’en 1944 date à laquelle le terrain est réutilisé par les allemands afin d’accueillir les escadrilles qui se replient du front de Normandie puis du centre de la France.
Durant l’année 1944 à partir du moi de mai, les terrains d’aviation et les gares deviennent la cible prioritaire des bombardiers alliés en vue du débarquement de Normandie.
Le 9 juin 1944, le terrain d’aviation subit des destructions de plus en plus importantes suite aux raids aériens alliés. La caserne Kleber est touchée sur sa partie sud. Malgré les bombardements Alliés, en août 1944, le terrain d’aviation connaît une effervescence, trente bimoteurs Allemands décollent en direction de la Normandie seul 11 reviendront de la mission. Suite à cette dernière mission allemande, le terrain deviendra une cible prioritaire pour l’aviation alliée qui bombardera le site afin de détruire les installations et les avions de chasse ou de bombardement qui s’y trouvent en préparation de la libération de la Lorraine et de Nancy prévu en septembre 1944.
Photographie réalisée lors du bombardement du 18 aout 1944 par les bombardiers de la 8th Air force US
Photographie faite après le bombardement du 18 août 1944
La libération de Nancy
Suite aux revers subis en Normandie, l’armée Allemande est sur la défensive, les combats deviennent de plus en plus âpre au fur et à mesure qu’ils s’approchent de la Frontière Allemande. C’est ainsi que la ville de Nancy devient un important centre de défense ou se retranche 2000 combattants allemands appuyés par d’importantes forces blindées et d’infanterie positionnées sur une ligne de défense en avant de la ville.
Le général Patton qui commande les forces US décide d’encercler la ville afin d’éviter des pertes importantes dans les rangs de son armée, c’est ainsi que les combats se déroulent au sud est et au nord de la ville. Le 10 septembre, la forêt de Haye est bombardée et le XIème corps US qui passe à l’offensive.
Les 12 et 13 septembre, la Moselle est franchie au Nord par la 80ème DI US et au sud par la 35ème DI. A partir du 14 septembre, la tenaille se referme sur Nancy. Le commandement Allemand voyant l’encerclement se préciser décide d’évacuer la ville sans combattre et de se retrancher sur la rive droite de la Meurthe. Le 15 septembre, les premiers éléments US guidés par les résistants entrent dans la ville.
Une fois la ville libérée, les Américains détachent des soldats du génie pour remettre en état l’aérodrome. Des travaux importants sont réalisés, notamment une piste de 1 200 mètres en tôles emboîtées et perforées (P. S. P.).
Les unités alliées quittent le terrain après la reddition du 8 Mai 1945. Le terrain servira quand même de base d'entraînement, pendant six mois, pour les planeurs américains.
Durant la campagne de France, la ville de Nancy n’a pas été défendue par les troupes Françaises qui ont été encerclées à l’ouest de la ville. Seul les hangars et la piste d’aviation de l’aérodrome d’Essey les Nancy ont été bombardés par l’aviation allemande qui utilisait à cette date des bombes de 50 et 250 kg La libération de Nancy en 1944 s’est faite sans combats, les troupes allemandes évacuant la ville pour éviter un encerclement.
L'après-guerre
A l’issue de la seconde guerre mondiale, la caserne Kleber qui fait partie du terrain d’aviation sera réoccupée par les forces françaises dés l’armistice. A partir de 1947, après sa reconstruction, la base reprend du service avec l’aviation légère de l’armée de terre qui est équipée d’avion léger d’observation de type Pyper et fieslerstorch. Bâtiments reconstruits. Après la seconde guerre mondiale, des bâtiments sont reconstruit afin de rendre la base opérationnelle. Ces travaux seront fait sur la partie Aéro du site avec la construction de Hangars pour les appareils.. Le GAOA (groupement d’aviation d’observation d’artillerie) le 6ème GALAT est créer en 1963 puis devient le 6ème GALREG dissout en 1958 pour devenir le 11ème GHL en 1977 jusqu’en 1985.
En 1976, le quartier se divise en plusieurs zones de manière à pouvoir accueillir le 54ème Régiment de transmission. Puis en1979 : Le 2ème CTAC libère les bâtiments qu’il occupait depuis 1953. L’armée de l’air conserve les bâtiments de la partie ouest du site et La partie occupée par l’Armée de terre est divisée en deux parties: Au Nord-Ouest le 54ème RT et le CM 68 (Centre Mobilisateur) et à l’Est le 11èmeGHL (Groupe d’Hélicoptère Léger)
Ce n’est qu’en 1985 que le quartier Kleber devient le casernement du 7ème RHC équipée d’hélicoptère. A la fin de l'année 1986, le régiment est composé d'une escadrille de commandement et de services, implantée au quartier Kléber à Nancy, d'une escadrille de soutien et ravitaillement, de la 1° EHL avec dix Alouette III et de la 3° EHA avec huit SA 341 HOT, toutes les trois stationnées à Essey-lès-Nancy. D'autre part, la 6° EHM avec neuf SA330 Puma est cantonnée à Etain. La 4° EHA, créée le 1er juillet 1987, dispose de huit SA341 HOT. le 7° RHC administre l'EHL du 6° GHL (dix puis six Alouette II ) créée à Nancy avec l'EHL de renforcement dissoute ce jour. De plus avec la dissolution du COMALCA 1, il devient régiment de réserve générale, rattaché en temps de paix au 3° corps d'armée Il est organisé en un état-major, une ECS, une ESR, deux escadrilles d’hélicoptères antichars et une EHM, détachée au 3° RHC, sur la base d'Etain av ec des moyens de soutien.
En temps de guerre, il serait renforcé par une EHAC et une EHAP mises sur pied par l'EA.ALAT. En 1985 à lieu la dissolution du 54ème RT, l’armée de l’air quitte la partie Ouest du terrain Le 4ème RHCMS prend la place du 54ème RT dans la caserne Kleber et cède quelques bâtiments au 7ème RHC et au CM 68, en 1999 le 4ème RHC est dissout et donne naissance au 5ème GL CAT. L’armée quitte définitivement le site en 2007 et rétrocède aux pompiers la partie Nord Est de la caserne et a l’aéronautique civile la partie Ouest du site.