Assises de la mobilité
Une démarche de concertation jusqu'à l'automne 2021
Augmenter le nombre de bus le dimanche
La gratuité a permis d'augmenter visiblement la fréquentation du T1 le samedi et le dimanche, malgré la crise sanitaire. Néanmoins, les horaires actuels, surtout le dimanche, constituent un vrai frein pour l'utilisation des bus le dimanche : même sur la ligne T2, la plus fréquentée, il faut attendre 30 minutes le dimanche avant 9h ou après 18h. Sur les autres, il faut attendre 1h20 entre deux bus.
On pourrait se dire que ces fréquences découlent des faibles fréquentations et qu'il est difficile de faire mieux. La précédente équipe métropolitaine avait d'ailleurs proposé de supprimer la quasi totalité des bus le dimanche. Mais on peut voir le problème autrement : qui prendrait le bus le dimanche, par exemple pour aller au cinéma, si celui-ci le fait arriver 1h avant la séance (pas de bus plus tard) et repartir 1h plus tard (pas de bus plus tôt) ? Pas étonnant qu'ils soient si peu fréquentés ! Pourtant, on pourrait avoir le dimanche une ville qui vit autrement, moins centrée sur la voiture. Mais cela ne peut avoir lieu que si une offre conséquente de transports en commun est proposée, en plus de la gratuité.
Par ailleurs, si on souhaite que les gens puissent se séparer de leurs voitures, il ne faut pas leur imposer un jour où celle-ci est indispensable pour se déplacer.
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Conversation avec Utilisateur supprimé
Pas sûr que l'augmentation de la fréquentation le week-end provienne des automobilistes ... il faudrait bénéficier des chiffres de la fréquentation automobile.
En tout cas des villes qui ont la gratuité des transports depuis 10 à 20 ans (Aubagne, ou Châteauroux) n'ont pas de part modale plus faible par rapport à la taille de leur agglomération.
Bonjour François,
On constante néanmoins qu'il y a un report modal à Dunkerque (https://www.divercitymag.be/fr/une-annee-de-gratuite-ce-que-revele-lexperience-de-dunkerque/), surtout le week-end.
Les bus le dimanche sont de toutes façons très peu pleins, il y avait donc très peu de recettes ce jour-là. Augmenter la fréquentation, que ce soit d'anciens automobilistes ou de gens qui ne se seraient pas déplacés ou qui auraient fait le déplacement à pieds (et moins loin) me semble une bonne base pour ensuite discuter des horaires qui pourraient, à leur tour, décider plus de personnes à prendre le bus en étant plus fréquents.
Tout cela conduirait à mettre en place une culture des transports en commun qui existe encore peu (beaucoup de mes collègues sont incapables de citer le trajet d'une ligne de bus à part celle du T1).
Bonjour Damien,
Je suis d'accord avec vous sur le fait que les recettes du dimanche ne sont pas très importantes et que cela génère un effet publicité des transports pour ces jours-là.
L'exemple de Dunkerque est intéressant, mais il faudrait décorréler l'effet tarifaire de l'augmentation de l'offre de transport. Dans les réseaux qui n'ont pas augmenté l'offre de transport (Niort) le bilan de la gratuité est plus timoré.
Les reports modaux sont beaucoup pus important lorsque les modes lourds sont mis en place dans les villes.
Et si cette gratuité doit entraîner un abandon de projet de mode lourd, il est peu probable que la voiture baisse réellement. Seules les parts modales de l'INSEE donneront une bonne idée de l'impact.
La question de fond est veut-on un vrai service public qui incite les habitants et les touristes à utiliser un bus plutôt qu'une voiture ou veut-on un service rentable ou a minima qui ne coûte rien aux finances locales? C'est un choix de société. S'il y a des transports fréquents avec un bon maillage les gens prendront le bus. S'ils doivent attendre 1 heure à l'aller et 1 heure au retour ils préfèreront un moyen de locomotion individuel. Et c'est valable aussi durant les vacances scolaires, le soir, la nuit, tôt le matin. Un système de minibus fréquents ou de VTC subventionnés pour ces périodes de moindre affluence?
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